Manifestation

Apprendre de Dakar avec l’École des Mutants et le cinéma de Djibril Diop Mambéty

21 et 22 janvier 2023

Les 21 et 22 janvier 2023, Plateforme 10 accueille un programme de L’École des Mutants, Hamedine Kane et Stéphane Verlet-Bottéro avec Oulimata Gueye, consacré au cinéma de Djibril Diop Mambéty. Quatre rendez-vous pour voir ou revoir les films de ce réalisateur l’année des 25 ans de sa disparition et rencontrer des personnes qui lui ont été proches.

Apprendre de Dakar est un projet en plusieurs volets réunissant des architectes et des artistes d’Afrique et d’Europe qui ont mis la métamorphose de cette ville en mots et en images. Il a débuté par une série d’événements au forum d’architectures de Lausanne en avril et novembre 2022.

D’abord constituée d’un archipel de villages lébous, la ville de Dakar va se construire sur le modèle de l’architecture coloniale. Elle est surtout une ville africaine, une ville monde, une mégapole connectée. C’est la scène et le sujet pour de nombreux artistes du Sénégal et elle attire des créatrices et créateurs du monde entier. C’est aussi le berceau d’un cinéma continental, libre et affranchi des codes occidentaux. Djibril Diop Mambéty en a fait sa source d’inspiration et la matière de son regard critique sur la société sénégalaise. Convoquer le cinéma de Mambéty, profondément exigeant, nous engage à faire face au réel, comme acte de résistance.

Les projections sont accompagnées de discussions avec notamment Teemour Diop Mambéty, Wasis Diop, Oulimata Gueye, Hamedine Kane, Pierre-Alain Meier et Silvia Voser. Une performance de Mbaye Diop clôture le programme.

Entrée libre, sans inscription
www.plateforme10.ch

Samedi 21 janvier

Volet 1/4
10h30″ Djibril Diop Mambéty, Contras’city (Sénégal, 1968, 21’) et Badou Boy (Sénégal, 1970, 60’) Le premier film de Mambéty, Contras’city, est un court-métrage. Dans une charrette hippomobile, un parcours souvent chaotique dans les quartiers résidentiels et populaires de la capitale sénégalaise, ville de tous les contrastes. Badou Boy relate les aventures d’un jeune homme espiègle et effronté, dans les rues de Dakar ou à bord d’un car de transport public. Une chronique de la vie quotidienne dans le Dakar populaire.

12h00 Teemour Diop Mambéty, Feu Banania (France, Sénégal, 2019, 30’) court-métrage consacré à la scène artistique de Dakar suivi d’une rencontre avec son auteur autour de son travail et celui de son père.

Volet 2/4
14h00 Wasis Diop, Rush fantôme (2019, 20’) court-métrage consacré à Djibril Diop Mambéty suivi d’une rencontre avec son auteur autour de son travail, celui de son frère et leurs collaborations.

15h15 Djibril Diop Mambéty, Touki Bouki (Sénégal, 1973, 87’) Deux jeunes sénégalais·es, Mori, le berger et Anna, l’étudiante, se rencontrent, deviennent amoureux·ses, dérivent à moto dans les rues de Dakar, rêvent d’ailleurs, et se projettent dans les lumières de la grande ville de Paris. C’est le troisième film de Djibril Diop Mambéty et il reçoit le Prix de la Critique Internationale à Cannes en 1973.

Dimanche 22 janvier

Volet 3/4
10h30 Djibril Diop Mambéty, Hyènes (Sénégal, Suisse, France, 1992, 110’) Colobane, une petite cité endormie, à la périphérie de Dakar, fantôme d’une ville au charme foudroyé par les politiques d’ajustement structurel et la dévaluation. On annonce le retour, après trente années d’absence, de Linguère Ramatou, devenue multi-millionnaire, « plus riche que la Banque mondiale ». Le scénario se base sur la transposition de la pièce de théâtre% La Visite de la vieille dame de Dürenmatt, en Afrique, dans un contexte post guerre froide.

12h30 Rencontre avec Pierre-Alain Meier, producteur du film.

Volet 4/4
14h00 Silvia Voser, Le cinéma c’est de la magie… (2022, 26’), court-métrage consacré à Djibril Diop Mambéty puis rencontre avec son autrice, productrice des films Le Franc et La petite vendeuse de Soleil.

15h15 Djibril Diop Mambéty, Le Franc (France, Sénégal, Suisse, 1994, 46’) et La petite vendeuse de Soleil (Sénégal, France, Suisse, 1999, 45’) Ces moyens métrages sont deux volets d’une trilogie inachevée suite au décès de Mambéty. Mambéty était obsédé par le désir de rendre aux sénégalais·es que la bourgeoisie qualifiait de « petites gens », leur beauté, leur intelligence et leur singularité. Le Franc s’appuie sur la légende de Yaadikone Ndiaye, « Robin des Bois Sénégalais ». La petite vendeuse de Soleil est une histoire d’amour et de courage, au sein d’un groupe d’enfants des rues.

17h00 Performance de Mbaye Diop, artiste, Nyon. Exposition actuelle: Balle de Match, galerie Selebe Yoon, Dakar.

 

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